La photographie permet de suspendre le temps quand la beauté est transcendée, quand le hasard crée des scènes uniques. Il s'agit alors de fixer ces instants dont on sait qu'ils ne se répéteront jamais. C'est ma vision première de la photographie, à l'instar de ce coucher de soleil sur un lac qui a suscité le cliché intitulé « Reflets de Cuivre ».

 

Mais cet art permet également de jouer avec l’œil. L'image est alors retravaillée pour aboutir à une photographie picturale, plus proche, dans son esprit, de la peinture. La couleur peut être exacerbée, floutée, comme pour « Toro IX », photographie prise lors d'une course camarguaise et par laquelle j'ai voulu dépeindre la chaleur torride de l'après-midi et le mouvement parfois imprévisible du taureau.

A contrario, la couleur disparaît parfois au profit d'une image en noir et blanc, qui met en valeur certains éléments de la photo nommée « Cheminements ». Cela crée alors une atmosphère différente et l'image tend à devenir estampe à la manière d'une œuvre japonisante.

 

Mes photographies balancent entre ces deux mondes : réalité brute et imagination sans frontière.